dimanche 31 août 2014
Qui oserait dire n'avoir jamais senti le poids de LA CROIX sur ses épaules ? Même Jérémie, prophète choisi par Dieu, se plaint de ce que sa mission est difficile : "Chaque fois que j'ai à dire la parole, je dois crier, je dois proclamer : « Violence et pillage ! » À longueur de journée, la parole du Seigneur attire sur moi l'injure et la moquerie." Pourtant, il s'était laissé séduire pour accepter cette mission : "Seigneur, tu as voulu me séduire, et je me suis laissé séduire." J'oserais penser avec Jérémie que LA CROIX est comme partie de notre ADN personnelle : "Mais il y avait en moi comme un feu dévorant, au plus profond de mon être. Je m'épuisais à le maîtriser, sans y réussir."
C'est Jésus, dans son Évangile, qui nous parle de cette croix personnelle : "Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne SA croix et qu'il me suive…" Voilà ma prière pour ce jour.
J'aurais beau me plaindre de la lourdeur de ma croix, de sa longueur dans le temps, du nombre de personnes qui y sont accrochées, de sa forme sans dessein apparent, elle est la mienne, pas celle de l'autre. J'aurais beau vouloir la changer, l'autre choix ne me conviendrait pas, ne s'ajusterait pas au creux de mon épaule…
"Seigneur, tu m'as fait subir ta puissance, et tu l'as emporté".
(Lire le texte en Jr 20, 7-9 ; l'évangile en Mt 16, 21-27 ou aller à http://www.aelf.org/office-messe, 31 août 2014, 22e dimanche T.O., année A)
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