MONTFORT, jaugé à l’aune des plus grands (no 13)

J’emprunte surtout à Max Vilain les comparaisons de saints et de poètes avec Louis-Marie. Et une première qui peut nous surprendre : il est comparé aux écrivains du grand siècle. Montfort avait 17 jours quand Molière fut emporté par la mort; Racine venait d’entrer à l'Académie française à 33 ans; Corneille préparait sa dernière pièce et La Fontaine avait 52 ans. Bossuet, Bourdaloue et Fénelon jouaient un rôle primordial à la cour et dans l'Église de France. Max écrit « Celui dont nous racontons la vie a sa place aujourd’hui dans ces deux domaines : comme écrivain, mais aussi comme apôtre et maître spirituel. »

On le compara aussi à Saint Paul par son activité missionnaire et ses écrits sur la Sagesse. Il suffit de penser à Corinthiens : le langage de la Croix est folie pour ceux qui se perdent, mais pour ceux qui sont en train d’être sauvés, pour nous, il est puissance de Dieu et sagesse de Dieu!

Comme François d’Assise, Montfort a un amour des grands espaces et de Dame pauvreté. Il anticipe la vision Teilhardienne du Grand Christ pour suggérer l’immensité du dessein salvifique de Dieu. Aumônier d’hôpitaux, il fut comparé à Camille de Lellis. Ses missions dans les vastes territoires de l’ouest font penser à Vincent Ferrier. Et sa constante originalité l’a approché de Philippe de Néri!

Comme le curé d’Ars il avait le sens de la souffrance et de la croix, et il savait qu’un gros poisson serait bientôt dans le filet lorsqu'elles se présentaient. Comme saint Bernard, il exalte la Vierge Marie.

Bref, admirons ce fou de Dieu, plein de convictions, de confiance absolue en la Providence. Sa liberté, son détachement, la multiplicité de ses initiatives audacieuses, sa promptitude à obéir au moindre souffle de l’Esprit en font un des saints les plus polyvalents de la chrétienté.

(Georges Croteau, fsg, prêtre) 

 

 

QUESTION : Quels sont les traits que je partage avec Montfort ?

 

 





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