JE CONTEMPLE

samedi 26 décembre 2015

On se remet tous et toutes, lentement, des festivités, des horaires bouleversés, des repas copieux, des visites, des voyages. La venue de l'Emmanuel, Dieu-avec-nous, provoque souvent des excès mais bien rarement des extravagances religieuses.

Le lendemain de Noël, l'Église nous met devant les yeux Étienne, le premier martyr, un des diacres choisis par l'Assemblée pour servir les pauvres et aider les veuves. Étienne avait une grande science religieuse intime, il savait discuter de ce qu'il vivait de l'intérieur, de sa vie de relation à Dieu : "Ils (des chefs de la synagogue) se mirent à discuter avec Étienne, mais sans pouvoir résister à la sagesse et à l’Esprit qui le faisaient parler." Il ajoute alors dans la discussion cette phrase qui le fera condamner : "Voici que je contemple les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu." Pour un Juif, voir Dieu avec des yeux de mortel, c'est un blasphème, une condamnation à mort.

Noël, c'est rencontrer Dieu. Je vois Dieu qui est là parmi nous. Les anges l'ont annoncé, il est là, l'Emmanuel, ce Dieu-avec-nous. Je peux le voir de mes yeux, le prendre dans mes mains… et même le manger dans le pain de l'Eucharistie. Étienne le contemplait ; moi je possède sa vie en moi quand je participe à la célébration eucharistique. Je prie comme Étienne, JE CONTEMPLE.

(«Lire le texte en Ac 6, 8-10; 7, 54-60, ou aller à http://aelf.org/office-messe, 26 décembre 2015)



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