mardi 13 décembre 2011
On aime bien voyager en bonne compagnie. Rien de plus épeurant que de voyager seulE dans une rame de métro, en soirée, avec 3-4 passagers à la mine patibulaire. Parfois, on aurait le goût de changer de place. De même aussi quand on visite une ville inconnue et que l'hôtelier a dit de "faire attention en soirée", ou en "visitant le marché", on garde la main sur son portefeuille.
Marcher avec Jésus, le suivre, en route vers Noël, c'est vouloir marcher sur une route sûre mais avec des compagnons, des compagnes de route pas ordinaires ! Il y a d'abord les deux fils qui font le contraire de ce qu'ils disent. Comment parler avec eux ? Comment croire leurs propos, leurs gestes charitables ? Et il y a, bien pis, les publicains et les prostituéEs. Les pécheurs, on les connaît bien, nous en sommes et nous savons combien nous nous laissons avoir, combien nous glissons facilement vers la facilité… Les prostituéEs, on les reconnaît aussi dans nos vies quand nous vendons nos corps pour paraître meilleurEs, quand nous présentons une belle figure alors que nous n'aimons pas, quand nous sourions alors que nous haïssons, quand nos paroles mielleuses cachent notre envie.
Seigneur, merci de m'accueillir telLE que je suis. Avec toi, j'accepte de marcher, même si mes compagnons, compagnes de voyage ne valent guère plus que moi… mais toi, tu sauras m'aider. "Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n'avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru".
Seigneur, je marche vers ta venue, parfois bien hadicapéE par mes peurs, mes péchés, mes reniements, mes changements d'avis, mes prostitutions. Seigneur, continue à marcher avec moi, sois le berger qui me conduit sur des routes sûres.
(Lire le texte en Mt 21, 28-32 ou aller à http://www.aelf.org/office-messe, 13 décembre 2011)
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