ORAISON À MARIE

vendredi 22 octobre 2010
Ce matin, nous insérons la longue prière à Marie. Comme pour l'oraison à Jésus (21 octobre 2010), il faut parfois changer des expressions pour les rendre plus contemporaines, il faut parfois oublier des terminologies du 18e siècle, il faut surtout garder le coeur simple et prier.

ORAISON À MARIE
[88] Je vous salue Marie, Fille bien-aimée du Père Éternel ;
je vous salue, Marie, Mère admirable du Fils ;
je vous salue, Marie, Épouse très fidèle du Saint Esprit ;
je vous salue, Marie, ma chère Mère, mon aimable Maîtresse et ma puissante Souveraine ;
je vous salue, ma joie, ma gloire, mon cœur et mon âme !
Vous êtes toute à moi par miséricorde, et je suis tout à vous par justice.
Et je ne le suis pas encore assez : je me donne à vous tout entier de nouveau, sans rien réserver pour moi, ni pour autre.
Si vous voyez encore en moi quelque chose qui ne vous appartienne pas, je vous supplie de le prendre en ce moment, et de vous rendre la Maîtresse absolue de mon pouvoir ; de détruire et déraciner et d'y anéantir tout ce qui déplaît à Dieu, et d'y planter, d'y élever et d'y opérer tout ce qui vous plaira.
Et que la lumière de votre foi dissipe les ténèbres de mon esprit ;
que votre humilité profonde prenne la place de mon orgueil ;
que votre contemplation sublime arrête les distractions de mon imagination vagabonde ;
que votre vue continuelle de Dieu remplisse ma mémoire de sa présence ; que l'incendie de la charité de votre cœur dilate et embrase la tiédeur et la froideur du mien ;
que vos vertus prennent la place de mes péchés ;
que vos mérites soient mon ornement et mon supplément devant Dieu.
Enfin, ma très chère et bien-aimée Mère, faites, s'il se peut, que je n'aie point d'autre esprit que le vôtre pour connaître Jésus-Christ et ses divines volontés ; que je n'aie point d'autre âme que la vôtre pour louer et glorifier le Seigneur ; que je n'aie point d'autre cœur que le vôtre pour aimer Dieu d'un amour pur et d'un amour ardent comme vous.
[69] Je ne vous demande ni visions, ni révélations, ni goûts, ni plaisirs même spirituels.
C'est à vous de voir clairement sans ténèbres ;
c'est à vous de goûter pleinement, sans amertume ;
c'est à vous de triompher glorieusement à la droite de votre Fils dans le ciel ;
c'est à vous de commander absolument aux anges et aux hommes et aux démons sans résistance, et enfin de disposer, selon votre volonté, de tous les biens de Dieu, sans aucune réserve.
Voilà, divine Marie, la très bonne part que le Seigneur vous a donnée et qui ne vous sera jamais ôtée; et ce qui me donne une grande joie. Pour ma part, ici bas, je n'en veux point d'autre que celle que vous avez eue, savoir : de croire purement, sans rien goûter ni voir ; de souffrir joyeusement, sans consolation des créatures, de mourir continuellement à moi-même sans relâche ; et de travailler fortement jusqu'à la mort, pour vous, sans aucun intérêt, comme le plus vil de vos esclaves. La seule grâce que je vous demande par pure miséricorde, c'est que, tous les jours et moments de ma vie, je dise trois fois
AMEN à tout ce que vous avez fait sur la terre, lorsque vous y viviez ; AMEN à tout ce que vous faites à présent dans le ciel ;
AMEN à tout ce que vous faites en mon âme, afin qu'il n'y ait que vous à glorifier pleinement Jésus en moi pendant le temps et l'éternité.




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