samedi saint, 30 mars 2024
Quand on écrit son journal personnel, il y a des jours où on serait tenté de laisser un espace blanc sous la date. Pourtant, il y a plein de choses qui nous arrivent, comme ça, dans une journée. Ce samedi, à la suite de la mort du Seigneur Jésus, les Apôtres auraient pu l'intituler LA JOURNÉE DU RIEN. Lui, Jésus n'est plus là, nous sommes rassembléEs, désemparéEs ; il avait parlé d'un Royaume et il est mort comme un malfaiteur, un bandit. Usurpateur de nos vies, de nos espoirs, de nos attentes, il est allé se cacher, étendu mort, dans un tombeau prêté par une autre personne ; il n'avait RIEN à lui. LA JOURNÉE DU RIEN ! Mais ce RIEN est créateur : comme l'artiste sculpteur devant son bloc de pierre, le peintre face à une toile blanche, l'écrivain qui vient de glisser une pile de feuilles dans l'imprimante près de son ordi, comme ces parents qui se donnent l'un à l'autre, fougueux d'amour, pour faire naître la vie ; une vie qui est là depuis que Dieu, par son Esprit, a insufflé de faire surgir la vie à partir du RIEN, comme l'artiste, l'auteur… Un RIEN qui vit !
Ce samedi, JOURNÉE DU RIEN, est celui de la vie qui vient, cette nuit, éclairer chaque instant de notre existence, une vie pleine de découvertes, de créations, de surprises. Avec les Apôtres, avec Marie, j'attends fortE de cette espérance de voir surgir la vie de sa mort… Oui, il est ressuscité, chanterai-je ce soir lors de la veillée pascale. Je le crois, je le vis.
(samedi 30 mars 2024, aller sur AELF.org pour les lectures de la veillée pascale)fin article - 75 affichages depuis le 30 Mar 2024