AUTOUR DES DÉPENDANCES: détecter, comprendre, intervenir...
 

Le Réseau Saint-Gabriel a une fois de plus convoqué ses membres afin de réfléchir ensemble sur les dépendances, qui sont sûrement, une des premières causes de la turbulence sociale que nous traversons.  L’aide que nous voulons apporter sur le terrain pour continuer à essayer de  "Bâtir un monde juste et fraternel » exige que nous soyons informés.

Après le mot de bienvenue du Frère Yves Ladouceur et la réflexion proposée par le Frère Guy St-Onge, madame Chantal Dumont a présenté madame Rolande Chainey.

Notre invitée a un parcours professionnel axé surtout sur la relation d’aide et l’animation de groupes de croissance.  Pédagogue et conférencière attachante, nous avons eu avec madame Chainey, une rencontre animée avec générosité et une réponse de l’assistance intéressée dès le début par la sujet.

Les dépendances avec le temps se sont multipliées.  Il y a les classiques que sont la cigarette, l’alcool, les drogues, le jeu, auxquels se sont ajoutés la cyberdépendance, le cellulaire et pour plusieurs, le travail compulsif.  Il n’est pas rare d’entendre, que pour continuer à servir la société de consommation, beaucoup de gens ont deux et même « trois jobs ».

Madame Chainey a d’abord démystifié quelques-uns des préjugés les plus répandus : La cigarette est plus novice que l’alcool?  Oui.  L’alcool est une drogue? Oui. L’abstinence est le seul objectif de traitement valable? Non.  Il existe une personnalité alcoolique? Non. Il faut atteindre le fond du baril pour changer son comportement de dépendance? Non.

Quand on décide d’arrêter de vivre dépendant, il faut réfléchir, être volontairement motivé et prendre une décision ferme de chercher de l’aide.  Il y a les CLSC et des Centres comme Dollard-Cormier où les services sont gratuits.  Santé et services sociaux, qu’une recherche rapide permettra de trouver.  Le sevrage est difficile sans une aide professionnelle.  La famille, les amiEs mesurent rapidement leur impuissance devant l’ampleur de la démarche et développent des sentiments de culpabilité, de honte, de colère, de pitié qui n’aident pas la personne dépendante.

Il ne faut pas l’oublier que dans cette thérapie de réhabilitation, il y a un appel vers la recherche d’autres valeurs, au-delà de la matière, qui sont plus élevées et qui ouvrent sur une vie spirituelle dramatiquement marquante dans nos sociétés décadentes.

Fénélon a écrit : « Les hommes veulent tout avoir et ils se rendent malheureux par le désir du superflu.  S’ils voulaient vivre plus simplement et se contenter de satisfaire les vrais besoins, on verrait apparaître partout l’abondance, la joie, la paix et surtout, l’union. » 

Madame Dumont a remercié chaleureuse­ment madame Chainey.  Le Frère Raymond Leroux, Responsable provincial, a remercié l’équipe responsable de l’organisation et du succès de cette rencontre.

Jeanne Le Sauteur, membre du Conseil d'administration


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