CURIEUX

dimanche 12 septembre 2010

La curiosité a deux revers : la face avant sert dans la découverte de nouvelles choses et forme à l'ingéniosité, accroit la personnalité, permet à la science d'avancer. L'autre face est souvent plus pernicieuse car elle conduit à tous les commérages possibles, aux suppositions, aux arguments les plus hétéroclites. Jésus en parle. "Il se mit à dire aux foules à propos de Jean : Qu'êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ?...  Alors, qu'êtes-vous donc allés voir ? Un homme aux vêtements luxueux ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Qu'êtes-vous donc allés voir ? Un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu'un prophète. C'est de lui qu'il est écrit : Voici que j'envoie mon messager en avant de toi, pour qu'il prépare le chemin devant toi." (lire Mt 11, 2-11) Savoir découvrir !
Même message dans la 2e lecture de la célébration de ce jour : Patience ! Il arrive qu'on veuille tout savoir, tout de suite. S. Jacques nous dit que Noël arrive : "Frères, en attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience."
Isaïe nous serine aussi ce propos :" Voici votre Dieu : c'est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. Alors s'ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds."  Et la boucle se ferme car ce sont aussi les paroles de Jésus aux disciples que Jean Baptiste avait envoyés demander: "Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ?"
(on peut lire les textes liturgiques dans http://www.aelf.org/office-messe)
JE PRIE

Seigneur, quand je veux que tous marchent à mon rythme, laisse-moi trouver le leur.

Seigneur, quand je veux que tout soit terminé avant de commencer, donne-moi de respirer lentement.

Seigneur, quand je veux savoir ce qui ne me regarde pas, apprends-moi ta discrétion devant la femme adultère.

Seigneur, quand je souhaite la conversion des grands, des autres, laisse-moi découvrir que ton message est celui des boiteux qui marchent, des aveugles qui voient…

Seigneur, quand je pense t'avoir trouvé, fais-moi craindre de vouloir te retenir pour moi seul.

Seigneur, quand je suis dans le noir total, déboussolé, sans repères, permets que ta lumière éclaire mon chemin.





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