Un grand missionnaire, fidèle aux objectifs du pape (no 10)

Daniel Rops dans l’Église des temps classiques écrit : « L’esprit de mission – et aussi l'esprit de charité et l'esprit de pénitence – un homme l’incarne, avec quelle vigueur! …un saint. Et quel saint! Louis-Marie Grignion de Montfort, sorte de bloc erratique de la vie religieuse… »

 

Héritier, en effet, de missionnaires éminents tels Vincent-de-Paul, Michel Le Nobletz, Jean-Eudes et Julien Maunoir, Montfort adopte la mission au peuple avec dynamisme et créativité, et poursuit les objectifs que Clément XI lui a assignés en le créant missionnaire apostolique.

 

Outre le champ d’apostolat en France et la soumission aux évêques, deux  autres objectifs sont pointés par le Pape : enseignez avec force la doctrine aux enfants et faites renouveler solennellement les promesses du baptême.

 

Le Père Julien Maunoir avait déjà introduit dans les missions le renouvellement solennel des promesses du baptême. Montfort qui avait œuvré presque un an avec Dom Jean Leuduger, disciple de Maunoir, reprit avec créativité ce renouvellement.

 

Dans « Le contrat d’alliance avec Dieu », formule de renouvellement des promesses du baptême que Montfort faisait signer aux personnes qui savaient écrire, il ajoute la dimension mariale. Au quatrième alinéa on lit : « Je me donne tout entier à Jésus-Christ par les mains de MARIE pour porter ma croix à sa suite tous les jours de ma vie. » Grandet explique longuement la cérémonie paraliturgique dans laquelle s’insérait la rénovation.

 

Et Montfort ne négligera pas la deuxième consigne. Lorsque Grandet énumère les 11 moyens dont se servait Montfort pour perpétuer les fruits de la mission, il met en tête l’établissement des écoles chrétiennes. La principale préoccupation de Montfort dans le cours de ses missions était d’établir des écoles chrétiennes pour les garçons et pour les filles. Grandet précise encore que les résultats de ses missions persévéraient longtemps dans les lieux où il était passé, parce qu’il se servait de pratiques très saintes pour y perpétuer le fruit de ses missions par les petites écoles. Clorivière écrit dans le même sens en précisant qu’un des principaux soins de Montfort était de pourvoir les paroisses de bons maîtres et de bonnes maîtresses d’école.

 

Réflexions

 

Le frère de Saint-Gabriel « voit l’image et la ressemblance de Dieu dans toute personne et SPÉCIALEMENT dans les jeunes... »





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