LE CIEL, LA TERRE

jeudi 12 avril 2018

Il y a souvent dans nos phrases des balancements syntaxiques… le ciel, la terre ; le haut, le bas ; le terrestre, le céleste. Les écrivains sacrés vivent cette façon d'écrire chacun à leur manière. C'est frappant ici, ce matin, dans saint Jean.

"Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre, est terrestre". Plus loin il parlera du "Père et du Fils", du témoignage reçu d'en haut, du témoignage vécu… etc. Par-delà l'équilibre linguistique, littéraire, il y a une profondeur à creuser. Notre vie est terrestre, notre corps est mortel, notre connaissance se fait par le matériel, par nos sens… mais comment alors apprendre Dieu, connaître sa vie, anticiper la joie céleste promise par Jésus ? Voilà ce que nous apprend cet évangile de ce jour. Pour approcher le Père, il faut comprendre le Fils, celui qui a vécu parmi nous ; on a alors LE CIEL ET LA TERRE. Jésus lui-même l'avance : "En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans mesure." Ce n'est pas une démarche sensorielle, un exercice d'acquisition mathématique, philosophique, scientifique, c'est un don de l'Esprit !

Dépassant mon appétit de connaissance terrestre, je demande d'aller dans cette vie de l'Esprit, dans cette dimension où le ciel s'unit à la terre, aux confins de ma vie intérieure et de sa vie, spirituelle, divine. Jésus me l'a dit : "Celui qui croit au Fils a la vie éternelle."

(Lire le texte en Jn 3, 31-36 ou aller à http://www.aelf.org, 12 avril 2018)



fin article - 1818 affichages depuis le 11 Apr 2018