lundi 4 décembre 2023
Un proverbe disait que la parole a causé plus de décès que la fourchette. Et c’est bien vrai. On parle, on cause, on raconte, on rappelle et, bien souvent, des événements sont dits, non pas méchamment, mais les paroles ont creusé un sillon de doutes, de présupposés, d’intentions conférées.
Dans l’évangile de ce jour, c’est un centurion de l’armée romaine qui aborde Jésus pour son serviteur malade. Il l’aimait beaucoup si on pense à sa démarche. Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. » On comprend déjà que Jésus veut rendre universel son Royaume, sa démarche de rédemption de l’humanité. Mais la surprise arrive de la part de cet officier militaire qui se trouve indigne d’une telle visite : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis SEULEMENT UNE PAROLE et mon serviteur sera guéri. » Une visite de Jésus ! Plus encore, ce militaire marque sa foi profonde en la seule parole de Jésus qui guérit, une foi en la parole plus vive que la présence personnelle. Et d’ailleurs, souvent distraitement, nous reprenons la même formule lors de nos eucharisties.
Aujourd’hui, je regarde mes paroles dites comme ça, lancées à la blague, pensées et volontaires aussi ; avec elles je redis au Seigneur Jésus que je crois en sa Parole qui sauve, qui me fait le voir, que me rend capable d’aimer. Oui, dis SEULEMENT UNE PAROLE !
(Lire le texte en Mt 8, 5-11 ou aller à www.aelf.org, 4 décembre 2023)
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