ÉCONOMIE
samedi 6 novembre 2010
À peine en novembre et déjà les décorations de Noël se placent. La publicité du "temps des Fêtes", elle aussi nous a rejoints. On force notre consommation, on donne un coup de pouce à nos désirs, on facilite notre dépense, on aiguise notre fringale de plus.
Saint Paul, dans le texte de la liturgie de ce jour, tranche sur cette frénésie de l'acquisition : "Ce n'est pas le dénuement qui me fait parler ainsi, car j'ai été formé à me contenter de ce que j'ai. Je sais vivre de peu, je sais aussi avoir tout ce qu'il me faut. Être rassasié et avoir faim, avoir tout ce qu'il me faut et manquer de tout, j'ai appris cela de toutes les façons."
Mais il ne fêtera pas Noël avec nous, saint Paul !
Cependant le message qu'on peut retenir et prier aujourd'hui est de ne pas s'attacher inutilement à ce que nous possédons. On peut posséder, désirer, obtenir, se réjouir de ses biens, les utiliser mais que ce soit dans un sens de service pour ma famille, mes amis, mes collègues, la société, le Tiers-monde etc… Il n'y a pas très longtemps, je vivais en Haïti et je rencontrais des gens qui comme moi avaient seulement 5 heures de courant électrique par jour, l'eau arrivait en matinée (une heure ou deux)… on la stockait ; au marché, à cause du tremblement de terre, on avait des denrées ou non… Et les personnes qui vivaient dans les montagnes, dans les zones plus reculées, étaient-elles moins heureuses ? Elles devaient dire comme saint Paul : " Je peux tout supporter avec celui qui me donne la force."
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