Ça fait combien de carêmes que je fais depuis que j’ai conscience d’en faire un ?  Donc, ça doit se ressembler.  Et pourtant non !  Prenons l’allégorie de la vis de menuiserie : si je fais un pas de vis complet, je reviens à la même place, mais un brin plus haut…  Prenons la réflexion espace-temps d’Albert Einstein : je suis de retour, un an plus tard, en carême, à la même place  et pourtant non : je suis un an plus tard, donc pas à la même place… Ce carême 2013 est donc un premier carême, il est unique dans ma vie d’aujourd’hui… parce que moi, je ne suis pas exactement la même personne que j’étais l’an dernier à cette date ; je suis plus loin, plus expérimenté, plus sage, plus intime avec mon Seigneur… 

La liturgie nous a proposé d’entrer en carême avec la proclamation de l’Évangile des tentations de Jésus au désert : ce fut l’occasion merveilleuse pour Jésus d’affirmer ses priorités, d’indiquer le sens de sa mission sur terre. Ne pourrions-nous pas profiter de ce carême pour nommer nos priorités, pour afficher les exigences de notre mission, personnelle et communautaire. 

Bon carême dans l’attente confiante de Pâques !

Raymond Leroux, f.s.g., Responsable provincial